Le Motet - De la Réforme à Bach
Le choral, luthérien a puisé à des sources diverses, vivant de
l'invention mélodique des créateurs protestants, mais aussi et surtout de
nombreux emprunts (chant grégorien, chansons et cantiques populaires du moyen Age.
D'emblée, les recueils de chorals allemands connurent un grand
succès et une large diffusion.
Le peuple se passionnait pour le chant des
chorals : Luther les faisait enseigner dans les écoles aux jeunes enfants.
Sagement, il comptait sur la jeunesse pour faire évoluer le répertoire et,
tout à la fois, inculquer au peuple les idées de la Réforme.
En traduisant des hymnes latins, en faisant des paraphrases de psaumes et de passages bibliques,
le Réformateur allemand fut dans le domaine poétique le créateur du cantique
spirituel, un genre qui devait connaître en Allemagne un prodigieux développement.
Au XVIIIè siècle, les poésies ont inspiré aux musiciens des mélodies
de chorals qui demeurent parmi les plus belles de la musique protestante.
A la mort de Luther, le nombre de mélodies. de chorals était
infime. Le travail incessant de plusieurs générations de maîtres musiciens
allait contribuer à l'édification d'un ensemble monumental de chorals, car en
1697 un immense recueil en huit volumes, publié à Leipzig, en contenait près
de cinq mille.
Cet ouvrage faisait partie de la bibliographie de Jean-Sébastien Bach,
et c'est là qu'il a puisé sans cesse les mélodies de ses plus
profondes méditations religieuses.
En un siècle où la musique était essentiellement vocale, les
premiers musiciens de la Réforme allemande luthérienne, qui avaient été
élevés dans le catholicisme et formés dans les maîtrises des
cathédrales ou
certaines chapelles de cour, étaient experts dans l'exécution du
plain-chant et des motets polyphoniques.
C'est tout naturellement qu'ils adaptèrent au
nouveau culte les procédés qu'ils avaient appris à maîtriser, écrivant
d'abord de grandes compositions (psaumes ou
cantiques) en forme de motet.
Les compositeurs de la deuxième génération adoptèrent un style
descriptif apparenté à la chanson.
Vers la fin du XVI ème siècle et le début
du XVII ème, on apprit à connaître en milieu protestant les concertos venus
d 'Italie, où les instruments venaient se joindre aux voix.
Parallèlement, la
musique d'orgue atteignait des sommets avec des compositeurs tels que
Jean-Sébastien Bach.
Comme leurs contemporains catholiques qui mettaient en
musique des textes latins, les musiciens protestants composèrent passions et
motets en langue allemande.
Si leurs langues différaient, la pensée des uns et des autres se
traduisait dans les mêmes formes musicales : le motet, le concert d'église,
l'oratorio, le prélude,
la fugue.
La spécificité du répertoire protestant
tient au fait que les compositeurs se soumirent délibérément aux exigences de
la liturgie, et collaborèrent avec les Réformateurs.
Qu'il soit harmonisé verticalement, introduit en valeurs longues
dans un motet ou dans un grand choeur polyphonique, le choral ne se coulait
pas dans un moule tout préparé, mais il servait à
l'oeuvre de principe structurel "l'oeuvre créait sa forme".
 
NoteWorthy Composer:
World-wide-Web:NoteWorthy Composer
e-mail:support@ntworthy.com
NoteWorthy ArtWare, Inc.
209 South Fuquay Ave, Suite 120
Fuquay-Varina, NC 27526-2254
USA
Bibliographie et liste de référrence
Envoyer un Email à Pol marie Challou en cliquant sur ce lien.
visites depuis le 11/2008